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le mental

Training mental et performance
par Geneviève Tassone (Psychologue)  
(source site sport passion)


Nos pensées nous contrôlent. Elles agissent aussi bien en nous donnant des ailes qu'en nous mettant des bâtons dans les roues… A nous de les diriger pour les mettre au service de nos succès. Le training mental peut nous y aider.

 


 
Nos pensées et leurs impacts
La façon dont nous pensons agit sur ce que nous ressentons et ce que nous ressentons agit sur nos comportements.

Nos pensées utilisent nos cinq sens. Nous pensons donc avec :

 des images de type photo ou film

 des sons, que ce soit notre voix, la voix de quelqu'un d'autre, une musique ou un son quelconque

 des sensations corporelles

 des sensations gustatives

 des sensations olfactives

Tout ceci peut être basé sur des faits aussi bien réels qu'imaginaires.



Stratégies et performance
Les stratégies mentales combinent souvent différents canaux sensoriels. Nos exemples, bien que tirés de notre expérience, ont été simplifiés et n'ont donc qu'une valeur illustrative. D'autre part, il est important de noter qu'une stratégie peut être bénéfique pour l'un mais peut s'avérer totalement invalidante pour l'autre. Il est donc préférable de ne pas faire de généralisations abusives ou de conclusions hâtives.

Stratégies visuelles

Si, avant une compétition, un athlète s'imagine déjà tenant la coupe de la victoire, cela va le stimuler et lui donner une force et une volonté qui vont le soutenir dans son effort. Il va donc ainsi pouvoir donner le meilleur de lui-même pour gagner la course. Inversement, s'il s'imagine déjà vaincu, cela va tellement le démoraliser que ses capacités vont diminuer, bien qu'il avait le potentiel technique pour gagner. Paradoxalement, chez un autre athlète, l'effet peut être complètement opposé : s'imaginer vainqueur lui donnera tellement de joie qu'il sera déjà dans l'après course, oubliant de se concentrer sur l'effort à fournir. Il pourra ainsi perdre la compétition qu'il avait déjà gagnée par anticipation dans sa tête !

Stratégies auditives

La façon dont nous nous parlons (dans notre tête ou à haute voix) peut aussi bien nous encourager que réduire à néant tous nos progrès durement acquis. Par exemple si, pensant se re-motiver, un coureur en train d'être distancé par les autres concurrents commence à se faire des reproches sur ce qu'il fait ou ne fait pas, ou à se comparer aux autres (à son désavantage, bien sûr!), il peut très bien être en train de programmer mentalement sa défaite ! En effet, son dialogue interne peut progressivement déclencher un état de malaise tel que cela va faire chuter sa rage de vaincre et entraîner un amoindrissement de ses capacités. Inversement, un autre sportif peut être fortement stimulé par des paroles le condamnant à l'échec. Le fait de vouloir prouver qu'il ne va pas perdre mais qu'il peut gagner malgré les pronostics défavorables, va lui faire trouver au plus profond de lui-même l'énergie ultime qui lui permettra d'arracher la victoire.

Ces quelques exemples ont pour but de montrer à quel point nos performances sont conditionnées par nos représentations intérieures ou pensées. Le training mental va agir précisément sur ce point, de façon personnalisée, en complément de l’entraînement sportif qui permet de perfectionner le geste technique

les techniques (volet 2)
Nos pensées nous contrôlent. Elles agissent aussi bien en nous donnant des ailes qu'en nous mettant des bâtons dans les roues… A nous de les diriger pour les mettre au service de nos succès. Le training mental peut nous y aider.



 
Quelques techniques
Pour nous aider à retrouver la pleine possession de nos moyens, le training mental dispose de moyens très efficaces. En voici quelques uns décrits de façon schématique afin d'en faciliter la compréhension :

La visualisation

Pour "chasser" des images parasites (par exemple le souvenir d'une chute ou d'une défaite) qui produisent en nous de la peur, de la colère, du découragement, etc. nous pouvons entre autres :

Faire varier les caractéristiques techniques de cette image perturbatrice :


Au niveau visuel, en la rendant plus floue ou plus nette, plus claire ou plus sombre, plus proche ou plus éloignée, plus grande ou plus petite, etc.

Au niveau auditif, en ajoutant du son ou en le supprimant, en augmentant ou en diminuant le volume, le débit, la distance du son, etc.

Au niveau kinesthésique, en ajoutant ou en supprimant des sensations tactiles, en augmentant ou en diminuant la température, le poids, etc.



 
Alterner rapidement une image ressourçante et l'image perturbatrice afin de rendre cette dernière inaccessible et donc inopérante.  


Pour apprendre un geste technique court et précis, nous pouvons d’abord imaginer dans notre tête un expert en la matière qui nous servira de modèle, puis nous identifier à lui comme si, à ce moment là, nous étions dans son corps pour vivre cette expérience "de l’intérieur" (de la même façon que nous essayons un vêtement). L'objectif est de ressentir corporellement et émotionnellement les "retouches" à effectuer afin de nous approprier ce geste technique en l'ajustant parfaitement à notre façon unique de fonctionner.

Il a été remarqué que la plupart des personnes qui réussissent ont la mémoire de leurs succès. Elles les placent dans le futur et s’attendent à ce qu’ils se reproduisent : "ça a déjà marché, donc ça marchera encore la prochaine fois.". Inversement, les personnes qui accumulent les échecs ont tendance à se souvenir de leurs échecs. Elles les projettent dans le futur, anticipant et produisant souvent ainsi… un nouvel échec.

L'ancrages de ressources

Nos émotions peuvent amoindrir ou doper nos performances. Prenons l'exemple d'une rivalité entre deux concurrents. Chez l'un, cela peut produire la détermination qui va booster ses capacités. Chez l'autre, au contraire, cela peut entraîner une agressivité exagérée qui va rendre ses gestes impulsif et inappropriés. D’où l’importance d’une bonne gestion émotionnelle. En fait, aucune émotion n’est bonne ou mauvaise en soi. La seule question à se poser est "Est-elle aidante ou limitante pour atteindre mon objectif ?".

Pour remplacer un état émotionnel entravant notre efficacité par un état émotionnel la favorisant, nous pouvons, entre autres :

  Désactiver l’impact émotionnel lors d’une situation particulière en la court-circuitant avec un autre état émotionnel favorable à ce moment-là.


  Dissocier une situation d’un état émotionne
l limitant (par exemple, le malaise ressenti par un athlète quand il fait une compétition dans le stade où il a auparavant vécu une défaite cuisante) pour l'associer à un état émotionnel favorable via un élément de la situation qui servira de déclencheur.


Pour pouvoir ultérieurement déclencher sur commande un état émotionnel, nous pouvons associer un geste (poing levé), une image mentale ou un son ("Bien joué !") avec une sensation que nous vivons au moment-même ou que nous avons vécu dans le passé. Lorsque nous reproduirons le geste, image ou son, la sensation se réactivera comme la lumière s'allume quand on appuie sur l'interrupteur.

Les positions perceptuelles "associé" ou "dissocié"

Selon que nous vivons les choses "de l'intérieur" (position perceptuelle "associé") ou que, tel un spectateur qui regarde un film dans lequel il se voit agir, nous les vivons de façon "extérieure" (position perceptuelle "dissocié"), notre vécu émotionnel sera différent.

Pour vivre ou nous remémorer intensément les moments agréables de notre vie, nous pouvons "rentrer dans le film" pour le vivre de l'intérieur (associé) et ainsi avoir accès aux cinq canaux sensoriels.

Inversement, pour limiter l'impact des souvenirs ou des sensations pénibles (douleur, par exemple), nous pouvons prendre du recul en faisant comme si nous étions à l'extérieur de nous-même (dissocié), et donc déconnectés de nos sensations internes.



Intérêt d'un training mental personnalisé
La complexité de l'être humain et le nombre de facteurs mis en jeu sont tels qu'il est souvent préférable de se faire accompagner par un professionnel. Il pourra ainsi intervenir aux différents niveaux nécessaires. Les nombreux ouvrages sur le sujet sont également utiles pour mieux comprendre notre fonctionnement ou pour aider à améliorer des situations bien circonscrites.








 
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